Une violente attaque à l'arme à feu des pro-musulmans, dans une église chrétienne catholique, se solde par de nombreux morts, dont le prêtre qui officiait la messe de 11h00, l'abbé Tongomalet baba Albert le 1er mai 2018.
L'insécurité grandissante à Bangui a provoqué depuis un moment, une guerre des confessions religieuses, comme c'est le cas ce jour. Cette attaque s'est produite avec une violence inouïe, à en croire, les citoyens éplorés par ce massacre perpétré au quartier Fatima, du 3 ème arrondissement de Bangui. Notamment en la paroisse Notre-Dame de Fatima.
Les assaillants arrivés abord d’un véhicule, ont investi l’église alors archicomble, car plusieurs communautés paroissiales de Saint Joseph de Bangui, y célébraient leur fête patronale et ont tiré à balles réelles sur les fidèles traumatisés. Ils se sont vite volatilisés dans la nature. Selon les images et les témoignages reçus par téléphone, depuis Brazzaville, les populations implorent le Président Congolais, Mr Denis Sassou N'Guesso, médiateur attitré dans plusieurs crises africaines, de "vite les aider à sortir de cette hécatombe qui obscurcit tous les espoirs de paix", en République centrafricaine, se plaint Chaplin, un jeune banguissois, la vingtaine révolue.
L'intervention policière ne serait arrivée sur le lieu du drame que pour constater les dégâts. Malgré la victoire, en 2016, de Faustin Ange Touadera, actuel président de la République centrafricaine, démocratiquement élu, lors de la dernière élection présidentielle et au terme d'une transition de 3 ans, la Centrafrique peine à retrouver la paix, la cohésion nationale.
Le pays est désintégré et fait face à des écuries de milices armées. Le président élu parmi une trentaine de concurrents, s'était engagé,entre autres, à ramener la sécurité, à promouvoir l'économie, à garantir la santé des Centrafricains et à rehausser le niveau de l'éducation. Peine perdue, dans la mesure où, plus de 70% du pays est encore sous contrôle des bandes armées et en proie aux violences. L'urgence d'une paix durable se fait sentir dans ce pays déchiré par la haine et les contradictions interconfessionelles.