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Ven, Déc
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Au moment où plus dun observateur de la politique africaine saccorde à dire que la présidence de Kagame à la tête de lUnion africaine a été un modèle de bonne gouvernance, mêlant autorité et vision à long terme, grâce à un vaste programme de réformes, le 32ème sommet ouvre la voie à un renouveau de lordre politique, économique et socioculturel pour les 1,2 milliard dhabitants du continent africain.

La mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) sera, à n’en point douter, le projet qui retiendra lattention des décideurs africains, compte tenu du fait que ce dossier, véritable outil d’intégration économique, devrait changer la réalité de 75% de la population africaine qui vit en dessous du seuil de pauvreté.

Ainsi, les Chefs dEtat africains comme Paul Kagame (Rwanda), Denis Sassou NGuesso (Congo-Brazzaville), Cyril Ramaphosa (Afrique du Sud) pour ne citer que les trois, ressentent le besoin de changer le mode de fonctionnement de lappareil de lUnion africaine. Les différentes réformes engagées ont donc eu pour objectif de moderniser lUnion africaine et de renforcer sa souveraineté politique.

Si le principal enjeu du 32ème sommet a été le passage de témoin entre Paul Kagame et le Président égyptien Abdel Fattah Al Sissi, le nouveau Président de lUnion africaine a déjà fait savoir que son action sorganisera autour de la consolidation du programme de réformes, le développement économique et social, l'intégration économique, la paix et la sécurité.

 

Le leadership panafricain de Denis Sassou NGuesso.

Il en a été question en marge du sommet, avec la déclaration faite Denis Sassou NGuesso, Président du Haut Comité sur la Libye. Le Chef dEtat congolais a émis son avis sur la lancinante question de paix en Libye, pays déstabilisé et dévasté par la guerre des milices et le manque de dialogue entre les différents protagonistes de ce pays qui vit ses heures les plus sombres de son histoire, depuis lassassinat en 2011 de son Guide, Mohammar Kadhafi.

«La crise libyenne demeure préoccupante et se caractérise par la résurgence des violences et de l’instabilité. Il apparaît clairement que la consolidation des progrès accomplis passe par une véritable cessation des hostilités et la fin effective des affrontements. Cette étape ne peut prospérer que grâce à l’adhésion déterminée des acteurs au processus en cours.

Au-delà des questions de leadership et des enjeux de pouvoir, il sagit au préalable de reconstruire un environnement de confiance. Celui-ci ne peut se réinstaurer que par un dialogue ouvert à toutes les sensibilités libyennes, parties prenantes à cette crise. Cest la position de lUnion Africaine que nous portons», a clamé, haut, le Président congolais.

Cette délicate situation libyenne ne nous fait pas perdre de vue celle de la République Démocratique du Congo qui, avec son nouveau Président, Antoine Félix Tshisekedi Tshilombo, fait renaître lespoir dune paix durable dans les sous-régions dAfrique centrale et dAfrique australe, tant il est vrai que l’élection présidentielle en RDC sest passée dans le calme et sans effusion de sang. En tant que Président en exercice de la Conférence internationale sur la région des lacs (CIRGL), Denis Sassou NGuesso avait fait de la paix en RDC, un préalable.

 

lix Tshisekedi incarnerait-il le renouveau africain?

A la grande satisfaction de tous, les élections en RDC se sont déroulées dans le calme et les acteurs politiques congolais nont pas fait de la contestation des résultats des élections, un motif de déstabilisation de leur pays.

Le Président du parti dopposition UDPS a été porté à la magistrature suprême et son élection a été confirmée par la Cour suprême. L’évolution positive de la situation post-électorale en RDC a conféré une certaine auréole au nouveau Président, Antoine Félix Thisekedi Tshilombo, dont la présence au 32ème sommet de lUnion africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, nest pas passée inaperçue, dans la mesure où celui-ci a même bénéficié de lonction de ses homologues qui lont choisi comme Vice-Président de lUnion africain.

 

C’est certainement le grand retour, sur la scène africaine, du pays-continent, la RDC. Car nombre de stratèges de la politique africaine estiment que le nouveau Président congolais «incarne le renouveau de lAfrique» et son pays devrait très vite reprendre sa place à l’échelle continentale, même si beaucoup reste encore à faire en matière de paix, de stabilité économique et dexploitation des minerais et mines souvent qualifiés de minerais de sang.

En effet, malgré la forte présence des casques bleus (plus 23.000), la RDC demeure le pays le plus touché par les attaques armées des milices, mettant à mal l’intégrité de limmense territoire de 2,6 millions de mètres-carrés.

«Il nest donc plus acceptable que le Congo mon pays puisse être indéfiniment victime de la convoitise des étrangers à cause de ses immenses ressources naturelles. Les guerres meurtrières que nous avons vécues devraient interpeller lAfrique et la conscience africaine afin de ne plus sponsoriser toutes tentatives susceptibles de faire revivre au peuple congolais, les mêmes atrocités que nous ne cessons de décrier, depuis plus de 20 ans», s’est indigné le Président Tshisekedi, à la tribune de lUnion africaine.

 

En prenant loption de construire un Etat de droit, de renforcer la politique de bon voisinage et le règlement pacifique des différends, de neutraliser la nébuleuse des groupes armés qui massacrent et sèment mort et désolation dans certaines contrées du pays, tout particulièrement à Beni et autres, le nouveau Président de la RDC sest donné les chances de réussite de son mandat de 5 ans.

Avant de senvoler pour Addis-Abeba, il a réalisé une importante tournée sous-régionale (Kenya, Angola et Congo-Brazzaville) qui lui a permis dexpliquer à ses pairs, la situation politique de son pays, après son élection et consolider les liens de fraternité ces pays. «L’idée que je me fait de lAfrique passe par la consolidation des liens entre nos États, il me fallait donc venir ici à Brazzaville rencontrer le Président Dénis Sassou NGuesso», lançait il à quelques heures de son départ en Éthiopie.

 

Où va donc lUnion africaine face aux enjeux de développement qui suscitent tant despoir à ces nouveaux Chefs d’Etat, élus fraîchement, dans le  continent, notamment Félix Tshissekedi en RDC et Andre Rajoelina de Madagascar?

Pour faire propre, le nouveau Président en exercice de lUnion africaine, lEgyptien Abdel Fattah Al-Sissi, entend imprimer un rythme en rapport avec les réformes déjà engagées par son prédécesseur Paul Kagame.

Déjà l’entrée en vigueur de la zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) adoptée par les Chefs d’Etat à Kigali, le 21 mars 2018, et instituant un marché unique de plus de 1,2 milliards dhabitants, constitue lun des axes majeurs de la nouvelle politique africaine quentend mener le nouveau Président en exercice de lUnion africaine, lEgyptien Fattah Al-Sissi. Une priorité qui na pas manqué d’enthousiasmer le commissaire pour le Commerce et l’industrie à l’UA, le Zambien Albert M. Muchanga.

 

A bien voir, cette initiative louable devrait bouleverser positivement l’évolution de lAfrique. Pour nombre dobservateurs de lAfrique et de son évolution, cest sans doute le lancement de cette initiative visionnaire qui définira le mieux, pour la postérité, l’année de la présidence du Paul Kagame à la tête de lUnion africaine.

Si dun côté, M. Guterres,  le Secrétaire général de lONU, a salué l’exemplarité de lAfrique en matière d’accueil des réfugiés, le thème même du sommet, il nen demeure pas moins que lavenir de ce continent africain intéresse au plus haut niveau certaines personnalités mondiales très illustres.

Les déclarations à la tribune de lUnion africaine des personnalités comme le milliardaire et philanthrope américain Bill Gates, le Président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Abdoul Gheit, le Président de la Fifa, Gianni Infantino, illustrent à juste titre, la volonté de faire réellement de lAfrique, le continent d’avenir.

Au 1er Plan: Lucien Ebata, Image: DR principal négociateur avec le FMI

Toujours pas de bout de tunnel dans la longue crise économique qui ronge le Congo-Brazzaville, depuis l’effondrement des prix du pétrole à partir du deuxième semestre de 2014 et surtout l’endettement colossal du pays qui a atteint 117% du PIB en 2017. Ce faisant, notre pays, qui demeure à la traine dans la mise en œuvre du plan de sortie de crise concocté par les Chefs d’Etat de la CEMAC (Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale) en décembre 2016, à Yaoundé (Cameroun), devient un goulot d’étranglement de la sous-région dont la monnaie, le Franc CFA, est plus que jamais menacée de dévaluation.


Malgré la relance sur l’urgence de mise en œuvre des réformes convenues avec le FMI, lors du sommet d’octobre 2018 à N’Djaména (Tchad), le Congo ne perçoit toujours pas le bout du tunnel dans ses efforts de sortir de la crise qui affecte si lourdement son économie. Au contraire, les effets de la crise se font de plus en plus ressentir, surtout dans le secteur hors-pétrole toujours en récession. Faire une transaction financière de dix millions de francs CFA et plus pour l’étranger est devenu, par exemple, un parcours du combattant. Et pour cause, les réserves d’échanges du pays se sont effritées au fil des mois. Les routes se dégradent et deviennent difficilement praticables. Mais le Gouvernement se montre incapable de les restaurer en temps raisonnable. Ce qui plombe les activités économiques.


Que se passe-t-il donc? Pourquoi le Congo éprouve-t-il autant de difficultés à relancer son économie sur des bases saines? La réponse est en réalité simple: le pays a enfourché de mauvais chevaux pour négocier avec ses partenaires financiers.
Souvenons-nous: avant de recevoir Mme Christine Lagarde, la patronne du FMI, à Washington, le 19 septembre 2017, le Président Sassou avait créé par décret du 15 septembre 2017, une commission chargée de piloter les négociations avec le FMI. Cette commission était composée de deux comités:
- un comité politique dirigé par le Premier Ministre Clément Mouamba et comprenant le Ministre d’Etat Gilbert Ondongo et le Ministre des finances et du budget Calixte Nganongo ;
- un comité technique dirigé par Lucien Ebata, patron d’une société privée Orion Oil et conseiller spécial chargé des financements extérieurs du Chef de l’Etat. Ce comité technique était composé de Rigobert Maboundou, directeur de cabinet du Premier ministre et du directeur des études et de la planification au Ministère des finances et du budget.


Un an et demi après : toujours pas de résultats. Que des raisons avancées!
A l’époque, Congo Tribune avait déjà parlé d’un mauvais choix des cadres qui n’augurait pas de lendemains meilleurs dans les négociations avec le FMI. En effet, parmi ces cadres, il y en a qui ont une réputation sulfureuse en raison de leur passé de gestionnaire. En plus, patron d’une société privée, Orion Oil, opérant dans le pétrole et étant en affaires avec la SNPC (Société nationale des pétroles du Congo), Lucien Ebata se retrouvait dans une position délicate de conflit d’intérêts qui ne pouvait pas ne pas peser sur la perception de son travail à la tête du comité technique. Aujourd’hui, l’histoire nous donne raison. Le Congo a perdu du temps (un an et demi) sans parvenir à un accord avec le FMI.


Par ailleurs, même si c’est un haut cadre de banque et de la finance, le Premier ministre Clément Mouamba ne s’est pas révélé comme un homme politique de poigne capable d’impulser de grandes actions de nature à changer les choses. Souvenons-nous de l’intervention du Député Elvis Okombi-Salissan lors d’une séance d’interpellation du Gouvernement : « Nous voulons que vous fassiez bouger les lignes, Monsieur le Premier ministre », lui avait-il lancé en substance. A la place, le Premier ministre n’a-t-il pas endormi les lignes ? Et c’est le Congo qui boit le bouillon ; et c’est toute une population qui continue de souffrir de la crise économique.
Mais, est-ce sa faute? Arrivé dans un système où prédominent les comportements de prédation, Clément Mouamba n’a sans doute pas voulu prendre les risques de les affronter, en dépit des appels lancinants du Président de la République de lutter contre les anti-valeurs. Il s’est laissé influencer et a préféré surfer sur la vague ambiante, sans doute pour tirer son épingle du jeu.
Mais, c’est l’absence de Lucien Ebata à la réunion de négociations de Paris en janvier dernier, qui a attiré l’attention des observateurs. Il est dit que le FMI lui aurait demandé «de fournir des assurances juridiquement contraignantes que son rôle au sein de l’équipe de négociation du Gouvernement n’est pas en conflit avec son rôle de PDG d’Orion Oil».


A-t-il été désactivé de la direction du comité technique de la commission chargée des négociations avec le FMI? Certains le pensent mais rien n’est aussi sûr. Pourtant, le pays a des cadres jouissant d’une bonne moralité pour défendre les intérêts de leur pays au plan international. Mais, les antivaleurs comme le tribalisme, le clanisme, le sectarisme, le clientélisme politique, etc, qui empoisonnent la vie politique nationale font qu’ils sont laissés sur le banc de touche.


Cependant, une évidence: l’opinion est lasse et fait preuve de désinvolture face à l’incapacité des pouvoirs publics de trouver des solutions à la crise économique. Le débat politique s’envenime autour de ces questions, alors que la perspective de 2021 s’y invite de plus en plus. Dans quelques mois, le Gouvernement n’aura peut être plus la sérénité de négocier avec les partenaires financiers. Il sera secoué par le tsunami du scrutin présidentiel qui arrive avec beaucoup d’interrogations. Surtout que l’Union africaine peut dorénavant exiger le recomptage des voix! "Time is money", qui ne le sait pas!

Fékix Tshisekedi, proclamé vainqueur de la présidentielle par la CENI

Le psychodrame post-électoral en RDC continue de tenir en haleine la communauté internationale. Après la reculade du président de la CIRGL, Denis Sassou Nguesso qui avait publié deux communiqués contraires en 3 jours, c'est l'Union Africaine qui a ce soir ajouté son grain de sel dans la crise qui secoue actuellement la RDC.

« Les chefs d’État et de gouvernement qui ont participé à la réunion ont conclu qu’il y avait de sérieux doutes sur la conformité des résultats provisoires proclamés par la Commission électorale nationale indépendante avec les suffrages exprimés... En conséquence, les chefs d'État et de gouvernement ont appelé à la suspension de la proclamation des résultats définitifs des élections. » indique le communiqué publié sur le site de l’Union africaine (UA).

Les chefs d'État et de gouvernement ont convenu d'envoyer de toute urgence en RDC une délégation de haut niveau comprenant le président de l'Union et d'autres chefs d'État et de gouvernement, ainsi que le président de la Commission de l'UA, pour dialoguer avec toutes les parties prenantes congolaises, avec en vue de parvenir à un consensus sur le moyen de sortir de la crise post-électorale dans le pays.

La réunion a exhorté tous les acteurs concernés en RDC à interagir de manière positive avec la délégation africaine de haut niveau dans l'intérêt de leur pays et de ses habitants.

André Okombi Salissa dans la salle d'audience ce 17/01/2019 à Brazaville. Image DR

Après deux ans d'instruction, le procès d'André Okombi Salissa, président de la CADD a été ouvert ce 17 janvier avant d'être reporté au 31 janvier pour des raisons d'état.

Ancien candidat à la présidentielle en 2016, André Okombi Salissa est détenu dans les locaux de la DGST depuis le deux ans. Il est accusé d'atteinte à la surêté de l'Etat, chef d'accusation pour lequel le général Jean-Marie Michel Mokoko a écopé de 20 ans de prison après un procès expéditif tenu en 2018. 

Pour faire face à toute éventualité, le pouvoir de Brazzaville a déployé un dispositif musclé de police et gendarmerie pour un procès public. Blindés et hommes en armes filtrent tout accès au palais. Le public est tenu à distance ainsi que la presse. Quelques minutes après l'ouverture, l'audience du procès d'André Okombi Salissa est renvoyée au 31 janvier sur la demande du parquet général. 

L' audience s'est tenue pendant 30 minutes seulement, le parquet c'est à dire l'accusation a sollicité un renvoi, ceci a naturellement provoqué la colère des avocats d'André Okombi Salissa. 

Depuis le début de l'année 2019, les procès intentés par l'Etat contre certains citoyens virent au fiasco à cause de l'impréparation de l'accusation. L'Etat qui accuse peine à organiser sa défense. Lors de l'ouverture du procès de Jean Didier Elongo, poursuivi pour détournement de 50 millions de FCFA, l'audience fut suspendue parce que les avocats de l'Etat étaient absents. Celui dépêché en urgence demanda le report du procès car il ne connaissait pas le dossier avoua t-il devant les juges. 

Dans un post publié ce samedi sur sa page "Congo Tribune"  pointe l'absence de communication du gouvernement sur le séjour médical du premier ministre congolais Clément Mouamba en France depuis janvier 2019. "Depuis le mois de janvier 2019, le Premier Ministre Chef du Gouvernement, Clément Mouamba, est en séjour médical en France. Malheureusement, ni son cabinet ni le Gouvernement n’ont jusque-là jugé nécessaire d’informer officiellement l’opinion nationale et internationale de cette situation" écrit Congo Tribune. 

Cette absence prolongée du PM bloque sérieusement le fonctionnement des institutions. "Depuis le début de l’année, aucun conseil de cabinet ni de conseil de ministres ne se sont tenus. L’absence du Premier Ministre ne permet pas en effet, de faire fonctionner l’exécutif en conseil. Le Vice-Premier Ministre n’étant pas un poste constitutionnel, il ne peut suppléer le Premier Ministre à ce niveau" peut-on lire.

Le silence observé par le gouvernement congolais sur l'état de santé de son Premier Ministre suscite des inquiétudes auprès d'une partie de la haute administration. "La situation médicale de Clément Mouamba serait préoccupante et risque d’exiger un long séjour en France où il est traité" affirme Congo Tribune. "Cela devrait être une leçon pour le PR, de nommer un premier ministre malade alors que la situation socio-économique du pays exigeait une personne plus énergique. Il serait sans doute temps de se passer de Clément Mouamba il a fait son temps, il doit se reposer" affirme un cadre proche de la présidence congolaise. 

"Déjà confronté à une crise économique qui perdure, le Congo risque de plonger dans une léthargie institutionnelle due à l’absence prolongée du Premier Ministre, acteur majeur dans un régime semi-présidentiel" constate Congo Tribune. 

De gauche à droite: Ali Bongo et André Okombi Salissa

Ouvert le 17 janvier  puis reporté au 31 janvier 2019 après une demie-heure d'audience, le procès Okombi promet de belles surprises. Dans un document daté du 16 janvier dont s'est procuré Ziana TV, les avocats d'André Okombi Salissa demandent la comparution du président gabonais Ali Bongo Ondimba et de Mesmin Pamphile Okieri, officier à la sécurité extérieure de la présidence gabonaise.

Atteinte à la sûreté de l'Etat en complicité Libreville

Après deux ans d'instruction, les charges retenues contre André Okombi Salissa s'allègent. "La détention illégale d'armes et de munitions de guerre" ne figure plus dans l'acte d'accusation officielle publiée par le procureur Général André Oko Ngakala, contre le prévenu Okombi Salissa. Cet abandon de charges selon certaines indiscrétions est dû au fait que le pouvoir voulait éviter un déballage public sur les armes distribuées par DSN lors de la guerre civile de 1997, André Okombi Salissa tenant le front dit 400. Désormais, l'ancien ministre de DSN est poursuivi pour "atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat".

D'après des informations obtenues de sources concordantes proches de l'instruction, l'accusation d'atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat repose sur des notes des services des renseignements qui pointent des complicités que bénéficieraient André Okombi Salissa à Libreville. "Les services ont pu établir que M. Okombi Salissa bénéficie de complicités en haut lieu au Gabon pour organiser un coup de force au Congo", explique une source proche de l'instruction. Les noms de Ali Bongo Ondimba et Mesmin Panphile Okieri figurent dans le dossier d'instruction comme complices prétendus. "Ali Bongo assurait le financement de ce projet, et Mesmin Pamphile Okieri, l'exécution du projet", évoque un officier de la PJ.

 

Report du procès et habileté de la défense

Le procès Okombi qui a été reporté au 31 janvier 2019 après une ouverture chaotique ce 17 janvier se tiendra t-il dans des conditions sereines? Outre la mauvaise préparation de l'Etat, le report de ce procès demandé et obtenu facilement par le Parquet Général est un signe que Libreville entend peser pour ne pas continuer à ternir l'image du président Ali Bongo malade et en convalescence au Maroc. Si les autorités congolaises sont convaincues que Libreville a comploté avec Okombi Salissa pour renverser le pouvoir de DSN, elles se gardent bien d'alimenter une campagne de "complotiste" contre ABO lors de ce procès.

Les avocats d'André Okombi Salissa ont adressé au Procureur Général, la veille de l'ouverture du procès soit le 16 janvier 2016, une lettre dans laquelle ils notifient au Parquet  "les noms des personnes dont l'audition et la comparution sont nécessaires quant à l'issue de cette procédure... Il s'agit du président de la République du Gabon, Ali Ben Bongo Ondimbaet M. Okieri Pamphile Mesmin, militaire au grade de commandant en activité de service à la sécurité extérieure à la présidence de la République Gabonaise", peut-on lire.

Reçue au Parquet le 16 janvier dans la journée, cette lettre dans laquelle les avocats d'André Okombi Salissa demandent  que le Parquet entende Ali Bongo et Pamphile Okieri a sans doute surpris le Parquet Général qui veut épargner le pays d'une crise diplomatique avec le Gabon.

Rappelons que Jean-Marie Michel Mokoko qui a été jugé et condamné à 20 ans de Prison pour atteinte à la sûreté intérieure de l'Etat avait aussi été accusé de préparer un coup d'Etat à partir du Gabon avec des mercenaires français.

Mme Audrey Zita MITATA, - Photo DR - OCDH

Lors de son discours sur l'état de la nation au Parlement réuni en congrès le 29 décembre 2018, DSN a vanté la nomination d’une femme Autochtone au sein du Conseil National de la Femme. Evoquant la mise en place des institutions issues de la nouvelle constitution de 2015, DSN s'est réjoui de l'intégration dans le CNF d'une "compatriote autochtone" (pygmée). C'est l'OCDH qui a dévoilé la supercherie dans un post daté du 14 janvier 2019.

Audrey Zita MITATA, originaire de Sibiti (le fief du premier ministre Clément Mouamba) a été nommée au sein du Conseil national des femmes en qualité d’autochtone pourtant elle n’est pas autochtone mais bien Bantu ! "Nos recherches ont révélé que cette personne est une ancienne collaboratrice de l’ONG Azur développement puis de l’OCDH" assure l'organisation des droits de l'homme.

"Audrey Zita MITATA a trompé les institutions en se servant de la cause des autochtones comme d’une rente. Cette façon de faire fait ombrage à la vraie représentativité Autochtone au sein des institutions" poursuit l'OCDH.

Nous appelons les institutions à sanctionner l’usurpation et à adopter un processus de désignation transparent à travers le RENAPAC (réseau national des populations autochtones du Congo) en conformité avec la loi.

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